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Une Intime Conviction: un film inspiré de faits réels à nouveau devant la justice



Sorti en salle le 6 février dernier, Une Intime Conviction, d’Antoine RAIMBAULT relate le procès en appel de Jacques VIGUIER, professeur de droit à l’Université de Toulouse, accusé du meurtre de son épouse disparue le 27 février 2000.


Le film rappelle qu’il a été jugé deux fois, et deux fois acquitté.


Or, il est également sous-entendu qu’Olivier DURANDET, l’amant de Suzanne VIGUIER, aurait fortement manipulé la police et les témoins pour faire inculper Jacques VIGUIER…


M. DURANDET n’avait pas obtenu l’autorisation de voir le film avant sa sortie en salle. Une fois celui-ci programmé, il a immédiatement demandé son interdiction en assignant le distributeur et le producteur. Il estimait en effet que ce film portait atteinte à sa vie privée et à son image.


Ce vendredi, les juges ont toutefois décidé qu’il n’y avait pas d’atteinte à la vie privée, « les faits traités étant notoires », et qu’« il importe de remarquer au surplus que le thème du film, le fonctionnement de la justice, le déroulement d'un procès d'assises, l'importance primordiale du doute dans un procès pénal et la façon dont une enquête judiciaire peut se construire pour “produire” un coupable relèvent à l'évidence d'un sujet d'intérêt général dans une société démocratique ».


C’est la deuxième fois en une semaine que la justice se penchait sur l’interdiction d’un film. Grâce à Dieu, le long-métrage de François OZON portant sur l’affaire du père PREYNAT (du nom d’un ancien aumônier accusé d’abus sexuels, dont la décision judiciaire n’est pas encore connue), était en effet menacé par deux procédures judiciaires ; à noter qu’à la différence du film Une Intime Conviction, celui de François OZON avait été assigné en justice juste avant sa sortie officielle.


Comme Monsieur DURANDET, le prêtre n’a pas eu gain de cause devant la justice ; le nouveau film de François OZON a été autorisé à sortir en salles le 20 février dernier.

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